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Ecrits de Jules Bastin

extrait d'une interview

Dans ma réussite professionnelle, il y a 80% de travail.

Un chanteur doué peut prétendre à une carrière internationale, surtout si le hasard veut que l’on ait besoin de son type de voix sur le marché! Le reste est affaire de chance (par exemple simplement avoir l'occasion de se faire entendre par des chefs ou des metteurs en scène important) et aussi de travail. ll est également à prendre en compte la médiatisation forcenée de toutes les formes d’art, ce qui fausse pas mal de rapports.

 

J’ai eu, comme plusieurs de mes amis, le privilège de travailler avec Frédéric Anspach qui fut mon seul professeur. Je n’ai jamais éprouvé le besoin d’aller voir ailleurs si l’herbe n’était pas plus verte. Plus qu’un travail technique, auquel il n’attribuait qu’une importance toute relative, Anspach m’a fait découvrir toute la musique vocale, ce qui n’est pas rien, avec une approche à la fois très humble et très professionnelle. Patiemment, il stimulait la curiosité artistique, tout en nous interdisant de mépriser quelle forme que ce soit de la musique. Il avait à coeur que l’artiste soit plutôt un artisan au service d’une oeuvre et non pas profitant de celle-ci pour se faire valoir.

Carte postale envoyée à Mr et Mme Albert Delvaux

(carte postale envoyée à sa soeur Eugénie et à son mari suite à sa victoire au Concours de Munich en 1963)

Chers vous autres,

J'ai gagné! Je suppose que vous comprenez combien je suis heureux! car cette victoire m'ouvre des horizons énormes!

Genny, dis à Monsieur Duysinx que je vais m'occuper du concert dès mon retour c'est-à-dire demain! J'ai déjà une TV à faire ici à Munich samedi. Vous vous rendez compte et dimanche soir je chante à Liège!

Je vous embrasse,

Jules

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